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Ici, la rivière Caima se jette à plus de 60 mètres de hauteur, dans un spectacle digne de contemplation, à écouter les eaux qui courent le long des roches granitiques. Il apparait, en trois dimensions, le granit de la Serra da Freita, une roche plus dure et plus résistante à l’érosion fluviale que la majorité des micaschistes, et les métagrauvaques. Ces roches métasédimentaires ,plus molles et plus douces, rendent l’érosion fluviale plus efficace, ce qui est bien visible dans le paysage, grâce à l’abaissement topographique qu’elles montrent.
Mais ce n’est pas seulement cette érosion différentielle qui xplique l’origine de la Frecha da Mizarela. Il semble que le système de failles qui conditionne toute la Serra da Freita ait également joué un rôle important dans l’apparition de ce phénomène. En ce sens, les mouvements de push up, associés à l’orogénèse alpine, ont contribué de manière significative à l’encaissement de la rivière et à la formation de ce knickpoint. Les pentes raides qui entourent cette chute d’eau présentent une verdure luxuriante avec de véritables reliques de la végétation primitive de la Serra da Freita.
De la forêt laurifère persiste, à la base de la Frecha, le rhododendron (Rhododendron ponticum subsp. baeticum) et sur les pentes escarpées on observe les arbres les plus représentatifs de la forêt de fagacées, comme le chêne pédonculé (Quercus robur), le chêne tauzin et quelques exemplaires de chêne vert (Quercus ilex). En descendant la pente, on peut aussi observer des espèces plus rares (et même protégées) comme Murbeckiella sousae, Eryngium duriaei, Thymus caespititius et Anemone trifolia subsp. albida. En ce qui concerne la faune, il est à noter la présence de la grande libéllule annelé ou Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii) ou du lézard d’eau coloré (Lacerta schreiberi), espèce protégée et endémique de la Péninsule Ibérique.