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L’exploration du tungstène et de l’étain dans la zone des Mines du Rio de Frades remonte, au moins, aux années 1921-1922, époque à laquelle ont été accordés les premiers permis d’exploitation minière pour cette zone. Le dépôt de W-Sn de Rio de Frades se situe le long d’un système de failles, avec une direction approximative Nord-Sud, survenant dans des roches métasédimentaires ante-ordoviciennes et à l’ouest des roches plutoniques de Regoufe. Les effets métasomatiques provoqués par la proximité, en profondeur, d’une apophyse du granit de Regoufe à l’extrémité de l’auréole de contact avec les dits métasediments, auraient été les responsables de la minéralisation de filons de quartz, riches en wolframite (la plus abondante), cassitérite et, plus rarement, scheelite. L’arsénopyrite est le principal sulfure identifié, d’autres apparaissant comme la pyrite, la sphalérite, la marcassite, la pyrrhotite, la stannite et le bismuth natif. En 1923 a été fondée la Companhia Mineira do Norte de Portugal (Compagnie Minière du Nord du Portugal) qui, pour avoir fonctionné avec des capitaux allemands, a été appelée la “Compagnie Allemande”, dédiée à l’exportation de tungstène destiné à ce pays. En 1941 s’est déroulée la plus grande période d’activité d’exploitation et d’exportation du tungstène en Allemagne, période qui a vu affluer des gens de tout le pays, certaines estimations parlant de plus de trois mille travailleurs. Etant la société minière possédant le plus grand nombre de concessions et par conséquence, le plus grand territoire, la “Compagnie Allemande” a effectué la plus grande partie des investissements et des améliorations de la région, notamment un poste de transformation électrique, un compresseur central avec des compresseurs électriques très puissants, et même une caserne provisoire pour la GNR (Garde Nationale Républicaine). Il y a eu aussi une très grande amélioration des conditions sociales des installations, tant pour le personnel dirigeant que pour les opérateurs, à savoir la construction de meilleures maisons et en plus grand nombre, celle d’un poste de secours et d’un cabinet médical, d’une cantine, d’un salon de coiffure, de douches, avec séparation hommes femmes, et des travaux sanitaires généraux. Les ruines des explorations et des installations minières de Frades sont dispersés en trois noyaux différents : a)le village traditionnel avec des maisons de schiste, b) le “Bairro de Cima”, un ensemble de résidences anciennes du personnel technique et administratif des mines, certaines d’entre elles étant aujourd’hui occupées par des familles; et c) noyau principal de la zone de travail des mines, située au fond de la vallée, constitué d’un bâtimen tde bureaux, d’un poste de secours, d’un cabinet médical, d’une laverie, d’un réservoir de décantation, d’ateliers et d’autres installations techniques ainsi que la chapelle de Santa Barbara. Sur les pentes qui entourent le pôle minier on trouve encore des ruines des vieilles habitations de miniers et d’entrepôts, tout comem de nombreuses galeries, parli lesquelles la Galerie de la vallée de Cerdeira qui, selon les registres historiques et la mémoire populaire, aura été la plus productive en tungstène de toutes les concessions minières de Rio de Frades. Actuellement il est possible de la parcourir sur une distance de 200 m, évoquant la mémoire des histoires minières passées. Après le franchissement de cette galerie nous faisons face à une belle chute d’eau sur la rivière affluente du Rio de Frades, fruit d’une digue construite ici pour emmener l’eau d’un coté supérieure au complexe minier à travers la galerie. A noter également que le Rio de Frades est une rivière d’élection pour la pratique du canyoning sur le territoire d’Arouca Geopark.